logo de Bel-foot-euro.be
 
 

Royal Antwerp FC

Steaua Bucarest

 
45e match européen du Royal Antwerp FC
 
1/4 de finale de la Coupe des vainqueurs de coupe 1992-93 (Match aller, le 4/03/1993)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 71'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 21'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 60'
 
 
 52'
 
 
 
 
 
 30'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 14'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 85'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 61'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 61'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 85'
   
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bosuilstadion à Anvers. (9.500 spectateurs)
 
Retour en haut de page
Grosse occasion de Hans-Peter Lehnhoff !
Retour en haut de page
 
Le club de Deurne à nouveau tenu en échec sur son terrain en Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe mais... Que faire d'autre contre une bande de voyous ? (Journal Le Soir du 5 mars 1993)

Walter Meeuws s'attendait à une riposte hargneuse: il avait à peine vu juste! C'est à une bande de petits voyous que s'est heurté hier l'Antwerp au cours d'une rencontre indigne de figurer dans un contexte aussi relevé d'une Coupe d'Europe. Accrochés comme des sangsues aux basques des métropolitains, les Roumains n'hésitèrent pas à commettre, d'entrée de jeu, un nombre considérable de fautes avec la volonté farouche de tuer dans l'oeuf toute velléité locale. On jouait ainsi depuis dix minutes seulement quand l'arbitre M. Zhuk sortit son premier carton biélorusse à l'adresse de Galca, coupable d'une méchante intervention sur Jakovljevic.
Sur la phase qui s'ensuivit, l'Antwerp fut bien près d'ouvrir la marque. Un coup de coin de Segers fut détourné par Taeymans sur le crâne de Czernia qui, à bout portant, propulsa la balle dans l'angle supérieur de l'objectif. Chacun croyait au but mais Stingaciu parvint à éviter le pire au prix d'un réflexe fabuleux. Le match était lancé et nos compatriotes prirent enfin l'ascendant sur des adversaires qui apparurent très vite à leur portée. Le Steaua n'avait vraiment pour lui que la talent de son international Dumitrescu et la virilité de ses partenaires qui écopèrent, à la 20e, par l'entremise de Dobos, de leur 12e carte jaune de cette campagne européenne. Il sera d'ailleurs suspendu à l'occasion du match retour comme Stan et Bucur.
Mais la perspective de jouer la seconde manche avec une demi-équipe de réservistes n'altéra en rien l'agressivité du Steaua qui récolta encore deux autres bristols avant la demi-heure, réussissant à soulever la colère sur les vieux gradins d'un Bosuil pourtant aux trois quarts vide. Les amateurs de beau football n'avaient sans doute pas eu tout à fait tort de bouder ce quart de finale qui se résuma à un matraquage systématique et à une succession ininterrompue de coups francs. Le Bucarest qu'on voyait à l'oeuvre n'était décidément plus que la relique poussiéreuse du célèbre orchestre rouge qui émerveilla toute l'Europe voici quelques années à peine. Mais l'Antwerp n'était guère plus fringant, lui non plus. Trop vite lassé de recevoir des coups, il s'obstina à vouloir percer le coffre-fort dans son centre plutôt que de chercher la faille dans le blindage en crochetant ses flancs.
Walter Meeuws profita de la pause pour redistribuer ses consignes et régénérer le moral, quelque peu fragilisé, de ses troupes. Et la mécanique métropolitaine se remit enfin en marche dans le quatrième quart d'heure illustré par trois arrêts remarquables de Stingaciu. Le longiligne gardien du temple intercepta d'abord du pied un essai de Severeyns, parti seul en contre, avant de détourner avec brio un coup franc asséné par Lehnhoff et de s'interposer, à la faveur d'un étonnant saut de carpe, sur une reprise aérienne de Lehnhoff. Stingaciu venait ainsi de sortir en l'espace de quelques minutes tout le répertoire du keeper d'exception.
Déplaisant depuis l'entame de la partie, le Steaua fut très justement réduit à dix après l'expulsion de Bucur, admonesté pour la deuxième fois de la soirée par M. Zhuk avant d'être renvoyé au vestiaire. Il restait aux Anversois à porter le coup de grâce. Jakovljevic rata d'abord l'immanquable puis Lehnhoff se heurta une nouvelle fois à ce diable de Stingaciu avant de louper lui-même une occasion magistrale. À l'ultime minute, Broeckaert canonna encore à bout portant sur l'ultime rempart de l'Est. La chance des «rouge et blanc» était passée. Mais qu'est-ce qui les attend, bon Dieu, dans quinze jours, à Bucarest?

JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 5 mars 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir