logo de Bel-foot-euro.be
 
 

RSC Anderlecht

Manchester United

 
246e match européen du RSCA
 
1ère Phase de Poules de la Ligue des Champions 2000-01 - Groupe G - (5ème journée, le 24/10/2000)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 37'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 78'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 63'
 
 
 
 
 
 
 
 82'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 58'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 81'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 90'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 63'
 86'
 
 
 81'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 90'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 78'
 
15' 
Tomasz Radzinski
 
 
 
33' 
Tomasz Radzinski
 
 
 
 
 
Denis Irwin
 36'
 
 
Stade Constant Vanden Stock à Bruxelles. (23.000 spectateurs)
 
Retour en haut de page

Ligue des Champions - Groupe G - 5ème journée

 
RSCA - Manchester : 2 - 1
Kiev - PSV : 0 - 1
Rang
 Equipes
Pts J V N D Bp Bc Diff Remarques
 1
 PSV Eindhoven (Hol)
  9
 5/6
 3
 0
 2
 7
 6
 + 1
Qualifié pour la 2e phase de poule
 2
 RSC Anderlecht
  9
 5/6
 3
 0
 2
 8
12
  - 4
Qualifié pour la 2e phase de poule
 3
 Manchester United (All)
  7
 5/6
 2
 1
 2
10
 7
 + 3
Repêché en 1/16
de finale de la C3
 4
 Dynamo Kiev (Ukr)
  4
 5/6
 1
 1
 3
 7
 7
    0
Eliminé
Légende : [Pts = Points] - [J = nombre de matchs Joués] - [V = Victoire] - [N = match Nul] - [D = Défaite] - [Bp = But pour] - [Bc = But contre] - [Diff = Différence entre Buts pour et contre].

Pour voir tous les résultats de la Ligue des Champions 2000-01 : cliquer ici
Retour en haut de page
Retour en haut de page
 

Le Parc Astrid en a rêvé, Anderlecht l'a fait ! (Journal Le Soir du 25.10.2000)

Eblouissant, Anderlecht a surclassé Manchester United. Le Sporting est leader du groupe, MU est à la rue! Une folie.

En 1968, battus au Parc Astrid mais qualifiés pour un but, les joueurs de Manchester avaient fait la haie d'honneur à la rentrée des Anderlechtois au vestiaire pour rendre hommage à la prestation étincelante du Sporting. Trente-deux ans plus tard, les Mancuniens auraient pu rééditer le geste hier soir. Anderlecht a battu le club le plus puissant du monde, Manchester United, au terme d'un match frisant la perfection et au cours duquel jamais les Anglais n'ont semblé, même un instant, mériter ne serait-ce qu'un match nul face à ce Sporting non pas des grands jours mais un Anderlecht tout simplement touché par la grâce. Avec 9 sur 9 à domicile (et 1 sur 9 pour MU en déplacement!), Anderlecht est en tête de son groupe. Vous avez bien lu: Anderlecht devance le PSV, Manchester et Kiev avant la dernière journée! Un nul lui suffira donc à Eindhoven le 8 novembre prochain.

Toute la question avant le coup d'envoi était de savoir si le Sporting était à même de reproduire la prestation fabuleuse d'il y a une semaine contre Kiev. Depuis des jours, les Anderlechtois ne cessaient de répéter que, pour aborder au mieux la rencontre face aux Anglais, il leur fallait à tout prix se débarrasser du respect pour leur adversaire qui avait confiné au complexe d'infériorité à Old Trafford. Manifestement, Kiev a servi de déclic. Les Mauves sont montés sur le terrain avec la ferme conviction qu'ils pouvaient le faire, qu'ils avaient les moyens d'inquiéter le club le plus riche du monde. Ils y ont cru dur comme fer et ils l'ont fait au cours de cette soirée qui marquera à jamais le Parc Astrid.

Sans hésiter une seule seconde, les Mauves ont emballé le match, jouant comme on sait depuis une semaine qu'ils savent le faire. Alors que, au sein d'une défense irréprochable et prévenant les offensives anglaises, De Boeck et surtout Staelens signaient un grand match, Baseggio se montrait une fois de plus exceptionnel au milieu en complément de Goor et de Stoica. Mais c'est de l'attaque que venait le miracle sous la forme d'un Radzinski extraordinaire. Il y a une semaine encore, on le disait à peine bon à jouer contre Harelbeke. Quatre buts européens plus tard, on se demanderait presque si Anderlecht n'est pas trop petit pour lui.

Car Tomasz Radzinski, à l'image de tout le Sporting, a livré une première demi-heure du feu de Dieu et il est encore heureux que les Mancuniens aient enrôlé le gardien des champions d'Europe et du monde car sans Barthez, Ferguson en convenait lui-même après le match, leur cause aurait pu être entendue avant même le repos comme cela avait été le cas pour Kiev une semaine plus tôt. Au quart d'heure, alors que les Anglais criaient au hors-jeu, le juge de touche faisait signe de laisser partir le Canadien tromper le Français après une passe magnifique de Baseggio. Le Parc Astrid se transformait en chaudron. Ce n'était qu'un début: dans les instants qui suivaient, le gardien ariégeois signait encore deux arrêts dignes de sa réputation sur autant d'occasions de Radzinski encore. Le Canadien n'avait pas encore fini sa soirée. Trente-quatrième minute, descente de Crasson, sur la droite, centre de Koller et reprise d'une classe inouïe de Radzinski. On nageait en pleine folie: Anderlecht était de train de tomber à la renverse d'un plaisir auquel il n'avait même pas osé penser dans ses rêves les plus fous. Mais l'euphorie était stoppée nette après un pénalty de De Boeck sur Cole et transformé par Irwin.

Ce coup sur la tête relançait les intérêts d'un Manchester United, parfois franchement à la rue pendant la première demi-heure.

Instantanément, l'on pensa que la suite des opérations serait difficile et qu'Anderlecht s'apprêtait à passer trois mauvais quarts d'heure après la pause.

Celle-ci était mise à profit par Aimé Anthuenis pour revoir son système, sans y apporter pourtant de sang neuf. La parade trouvée se résumait à ceci: laisser Radzinski seul en pointe et faire reculer Koller à droite. Mais Anderlecht tiendrait-il une mi-temps au régime infligé par les Red Devils alors que la fin de la première période avait déjà semblé être nettement moins évidente pour les Bruxellois?

La réponse sera oui. Le miracle se produira en effet au bout d'un match qui s'inscrit d'ores et déjà dans l'histoire du football belge. Jamais, même mené par le plus petit écart, Manchester ne parvint à faire plier le Sporting. De Wilde et la défense sortaient le tout grand jeu et c'était encore Anderlecht qui obtenait les meilleures occasions. Manchester, avec ses milliards, ne méritait rien, pas même un point hier soir au Parc Astrid. Ce n'est pas grand, c'est immense, ce qu'a réalisé Anderlecht contre Manchester United hier soir!

Par JEAN-FRANÇOIS LAUWENS (Journal Le Soir du 25 octobre 2000)

Source : Les archives du journal Le Soir