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Slavia Prague

Excelsior Mouscron

 
8e (et dernier) match européen de l'Excelsior Mouscron
 
1er tour de la Coupe UEFA 2002-03. (Match retour, le 3/10/2002)
 
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 75'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 87'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 46'
 
 
 
 
 79'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
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 19'
 
 
 
 
 
 
 
 
 65'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 74'
 
 39'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
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 65'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 74'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
3' 
Tomas Dosek
 
 
 
8' 
Patrik Gedeon
 
 
 
40' 
Tomas Dosek
 
 
 
53' 
Stepan Vachousek
 
 
 
80' 
Adauto Da Silva
 
 
 
 
 
Martin Muller
 83'
 
 
Stadion Evzena Rosického à Prague. (5.267 spectateurs)
 
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Malgré ses prières, L'Excelsior n'a entretenu aucun espoir

Pour avoir le bonheur de découvrir un cinquième adversaire européen (après Limassol et Metz il y a cinq ans puis Fylkir et le Slavia cette saison), Mouscron n'a pas hésité à mettre tous les atouts de son côté. Pour la première fois, le prêtre Depae a effectué le voyage. Mercredi, il a célébré une messe à l'Enfant Jésus de Prague devant neuf joueurs de l'Excel. Jeudi matin, à l'hôtel des ouailles de Lorenzo Staelens, ce sont quatorze membres de l'encadrement (dont des joueurs) qui ont assisté à une nouvelle messe du prêtre mouscronnois.
Mais les prières les plus nobles ne sont pas toujours entendues en haut lieu. Sans gloire, l'Excel a été bouté hors de l'UEFA par une formation supérieure techniquement.
Sur un terrain humidifié par la pluie ayant fait son apparition en fin d'après-midi, Lorenzo Staelens avait aligné l'équipe prévue. En revanche, Beranek n'avait pas hésité à faire deux remplacements (en plus de l'absence de Bejbl) par rapport au match aller. La fusée Adauto retournait sur le banc des « intellectuels » du Slavia (le club fut fondé par des universitaires) au même titre que Hrdlicka. Besengez a sans nul doute poussé un ouf de soulagement à cette annonce ! Et pourtant, dans ce stade froid par la présence de nombreuses travées vides, les Mouscronnois virent leurs ambitions de qualification rapidement gelées. En dix minutes, Tomas Dosek et Karel Pitak se chargèrent de ramener l'équipe de Staelens à la dure réalité. Celle du match aller où Mouscron n'exista quasiment pas pendant une heure de jeu. Mais aussi celle de la faiblesse défensive actuelle affichée par le dernier finaliste de la coupe de Belgique. Même la présence de deux médians défensifs ne put empêcher cette triste confirmation. Ni interrompre cette fâcheuse habitude d'être obligé de courir derrière le score.
Courir est toutefois un bien grand mot puisqu'il fallut attendre la 22 e minute pour voir Mpenza vérifier la qualité des gants de l'excellent Radek Cerny. Avec un deuxième envoi de Grégoire, il faut bien avouer que cela était fort peu en une mi-temps pour une équipe obligée de marquer des buts au Slavia. Il est vrai aussi que Mpenza et Zewlakow étaient très peu alimentés pour avoir l'espoir de titiller une défense tchèque qui n'avait qu'à paraître pour rassurer le toujours aussi peu souriant Beranek.
A se demander même s'il s'est déridé lorsque Gedeon a adressé un centre à l'intention de Tomas Dosek qui laissa Claeys cloué au sol pour battre Vandendriessche peu avant la pause. (3-0).
On craignait une addition plus salée pour les Mouscronnois devant une formation habile dans la circulation du ballon. La preuve signée par une combinaison Tomas Dosek-Vachousek ponctuée par ce dernier bien isolé dans une défense mouscronnoise évidemment plus portée vers l'attaque. (4-0).
Les joueurs du Slavia pouvaient dès lors se permettre quelques petites fantaisies comme le Mouscronnois Sishuba, entré à la mi-temps, aime les réaliser au Canonnier. Et se permettre également de renvoyer Tomas Dosek, le héros de la soirée, au vestiaire pour recevoir l'ovation de circonstance des 5.267 spectateurs présents parmi lesquels une grosse centaine de Belges.
Mouscron sait désormais à quoi s'en tenir pour jouer dans la cour européenne. Comme Staelens a approfondi une fois de plus les carences de sa ligne défensive qui aura même vu une dernière balle frapper la barre transversale et Adauto inscrire un cinquième but. Ses avants (aidés par Muller pour le but de l'honneur) ne pourront pas toujours gagner des matchs à eux seuls.

« Les Praguois supérieurs dans tous les domaines »

Déficitaire pour l'ensemble des deux affrontements européens contre Fylkir et le Slavia - le déplacement a coûté 50.000 euros à Mouscron - le club du Canonnier misait sur une qualification en terre tchèque pour espérer tirer un gros morceau au tour suivant. Mais l'espoir n'a pas déplacé la montagne du Slavia.
Prague était l'équipe la plus forte, admettaitfacilement Lorenzo Staelens. Cette formation était supérieure dans tous les domaines : circulation du ballon, simplicité, force dans les duels, vivacité, efficacité ou rapidité. C'était une belle leçon. Vu les deux matchs, nos adversaires ont mérité leur qualification. Quand on prend deux buts aussi rapides, on sait que le match est déjà fini. Mais nous avons laissé vraiment beaucoup d'espaces et beaucoup de choses demandées à la théorie n'ont pas été respectées. Moralement, c'est à nous maintenant de réagir pour affronter Bruges.
L'entraîneur Beranek rendait toutefois hommage aux Mouscronnois.
A 5-0, ils ont continué à jouer, admettait le coach du Slavia. Evidemment, nos deux buts rapides nous ont permis de nous concentrer sur notre travail défensif et de bien museler le duo d'attaque adverse.
Alors que Claeys est déjà suspendu pour l'année prochaine après avoir reçu une nouvelle carte jaune, Besengez était le premier à quitter le vestiaire. Souffrant de la cuisse, il avait quitté le jeu à la mi-temps.
Les deux premiers buts ont évidemment tué le match, admettait-il. Par la suite, il n'y a pas eu photo dans cette rencontre car ils nous étaient supérieurs. Il n'y avait vraiment rien à faire aujourd'hui.
Un jugement partagé par Koen De Vleeschauwer.
Après dix minutes de jeu, on se demande évidemment ce qu'on est venu faire dans cette galère. On a été pris à la gorge. Par trois fois, on prend des buts sur des centres rentrant avec un joueur qui devance son adversaire. Nous étions pourtant prévenus. Tout cela est difficile à expliquer. C'est évidemment un coup dur qu'il convient d'oublier au plus tôt si on veut faire un résultat au Club Brugeois.
Le voyage retour effectué directement après la rencontre ne s'annonçait pas particulièrement joyeux. Mais le match aller avait déjà démontré la valeur de l'adversaire.

ETIENNE PAIROUX (Journal Le Soir du 4 octobre 2002)

Source : Les archives du journal Le Soir