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Dynamo Moscou

RFC Seraing

 
2e (et dernier) match européen du RFC Seraing
 
1er tour de la Coupe UEFA 1994-95 (Match retour, le 27/09/1994)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 77'
 
 
 
 
 
 43'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 71'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 38'
 
 40'
 
 
 61'
 64'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 46'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 61'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 46'
 
 
 
 
 
 
 
Régis Ortmans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 38'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
Marc Schaessens
 86'
 
M. Finn Lambek
 
Stade Dynamo à Moscou. (2.589 spectateurs)
 
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Deux essais sur le poteau, Edmilson et Lawarée blessés: la poisse...
Quel verdict cruel pour Seraing !


Le miracle ne s'est pas produit, pour les Serésiens, mais avec la malchance qui les accabla tout au long de cette partie à Moscou, il était absolument illusoire qu'il se produise. Contre des Moscovites bien moins impressionnants qu'au Pairay, les joueurs de Heylens connurent une accumulation de déboires regrettables. Cela commença par un tir de Lawarée sur le poteau, puis par le retrait d'Edmilson, blessé, à la pause, avant que Lawarée rejoigne le Brésilien au vestiaire!
Privé de deux de ses trois attaquants, alignant Houben, dont le dernier match à ce niveau doit remonter à la nuit des temps ainsi que le jeune Vandenbergh dont c'était la première apparition, Seraing ne put afficher que son courage. Il fut exemplaire, comme l'atteste cette victoire obtenue en fin de partie grâce à un but de Schaessens. Un but que l'on aurait préféré ne pas voir tant il attisa les regrets.
Heylens n'attendit finalement pas le dernier moment avant de fournir son équipe de base. Le dernier test effectué par Quain s'avéra en effet négatif et le Bruxellois dut se résoudre, comme il le craignait, à aligner trois attaquants, en se privant de Wamberto. Beskov, lui, renonça à disposer de Tetradze, définitivement écarté, semble-t-il, du noyau du Dinamo, tandis que le défenseur Kovtun, blessé, était remplacé par Nekrassov.
Fidèles à leurs couleurs lorsqu'il s'agit des confrontations entre clubs de la capitale, dans le cadre du championnat, les Moscovites boudèrent, en revanche, cette soirée européenne, sans doute parce qu'ils étaient persuadés de la qualification de leurs favoris et certainement parce que cette rencontre constituait une dépense supplémentaire. Le ticket s'échangeait contre 5 dollars, une somme dérisoire chez nous, mais le dixième d'un salaire moyen ici...
Voilà qui ne dépaysait certes pas les Serésiens, condamnés, donc, à inscrire 2 buts sans en encaisser. L'équipe de Heylens devait cependant veiller à ne pas se ruer à l'assaut de Smetatine comme elle l'avait fait au match aller, d'autant que par tradition, son adversaire a l'habitude d'enflammer ses débuts de partie, comme ce fut encore le cas contre le Spartak. Prudents, les Belges s'offrirent rapidement une frayeur évitable lorsque Heinen joua au billard en dégageant un ballon transmis en retrait par Lawaree. Surveillé par Schaessens, Simoutenkov rappela pour sa part qu'il n'avait rien perdu de sa vélocité et de son talent en 15 jours: se débarrassant de son adversaire, il ajusta Heinen heureusement maître du ballon. Sans doute le portier serésien avait-il besoin de cette intervention pour se décrisper? Car sur le superbe essai de Smirnov, après 20 minutes, la doublure de Huysmans dut s'employer avec brio pour éviter à ses équipiers une situation insurmontable. Quelques minutes plus tard, le même Smirnov, auteur du but d'ouverture au Pairay, faillit récidiver, mais il tira à côté.
Le Dinamo semblait toutefois moins en jambes qu'à l'aller. Cette constatation ne dépendait pas seulement de la décontraction relative des Moscovites. Elle s'expliquait aussi par l'excellente organisation des Serésiens. Un comportement qui ne pouvait évidemment suffire, on le savait. Bien disposés également, les Russes s'appliquèrent à ne laisser aucun espace à leurs adversaires et à Edmilson en particulier. La malchance en plus s'en mêla quand, à la demi-heure, Lawaree décrocha un tir splendide sur le poteau! Ce but aurait changé la face du match en tombant à un bon moment.
Si le retrait de Smirnov, blessé, soulagea avec raison Heylens, le Bruxellois fut bien malheureux à la pause de devoir remplacer Edmilson par Houben. Bien loin de renoncer, affichant un courage exemplaire, les Serésiens choisirent de prendre tous les risques à la reprise. Mais la chance les bouda toujours lorsque Smetanin détourna miraculeusement un tir à la retourne de Lawarée. Cette guigne se transforma même en cauchemar pour le jeune attaquant, blessé à l'heure de jeu et remplacé par Vandenbergh. Là, c'en était définitivement trop. Le pire restait pourtant à venir quand le poteau repoussa un nouvel essai de Lukaku, avant que Schaessens ne trouve l'ouverture. Deux poteaux plutôt que deux buts: ce fut sans doute là une partie de la clé du match...

STÉPHANE THIRION (Journal Le Soir du 28 septembre 1994)

Source : Les archives du journal Le Soir