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Real Madrid

RSC Anderlecht

 
249e match européen du RSCA
 
2ème Phase de Poules de la Ligue des Champions 2000-01 - Groupe D - (2ème journée, le 5/12/2000)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 18'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 59'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
12' 
F. Morientes
 
 
 
23' 
Luis Figo
 
 
 
44' 
Ivan Helguera
 
 
 
73' 
Roberto Carlos
 
 
 
 
 
Alin Stoica
 89'
 
 
Estadio Santiago Bernabeu à Madrid. (54.713 spectateurs)
 
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Ligue des Champions - Groupe D - 2ème journée

 
Real - RSCA : 4 - 1
Lazio - Leeds - : 0 - 1
Rang
 Equipes
Pts J V N D Bp Bc Diff Remarques
 1
 Real Madrid (Esp)
  6
 2/6
 2
 0
 0
 6
 1
 + 5
Qualifié
 2
 Leeds United (Ang)
  3
 2/6
 1
 0
 1
 1
 2
 - 1
Qualifié
 3
 RSC Anderlecht
  3
 2/6
 1
 0
 1
 2
 4
 - 2
Eliminé
 4
 Lazio Rome (Ita)
  0
 2/6
 0
 0
 2
 0
 2
 - 2
Eliminé
Légende : [Pts = Points] - [J = nombre de matchs Joués] - [V = Victoire] - [N = match Nul] - [D = Défaite] - [Bp = But pour] - [Bc = But contre] - [Diff = Différence entre Buts pour et contre].

Pour voir tous les résultats de la Ligue des Champions 2000-01 : cliquer ici
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Real Madrid - Anderlecht: un monde les sépare (Journal Le Soir du 6.12.2000)

Un entrejeu inexistant, une défense dépassée: Anderlecht n'a pas fait le poids au Real Madrid en Ligue des champions.

De notre envoyé spécial à MADRID

Anderlecht est donc retombé les pieds sur terre, hier soir à Santiago Bernabéu, face à une formation madrilène qui a démontré qu'elle n'est pas championne d'Europe et vice-championne du monde pour rien. Cela devait évidemment arriver un jour et, après l'éblouissant enchaînement des victoires contre le Dynamo Kiev, Manchester United, au PSV Eindhoven et face à la Lazio Rome, chacun pensait que le déplacement au Real Madrid serait l'échelon de trop dans l'ascension européenne du Sporting. Cela s'est vérifié.

Face à une formation espagnole qui, depuis trois jours, s'entendait rappeler par toute la presse locale qu'elle aurait du mal à rééditer l'exploit de ses prédécesseurs contre les Bruxellois (le 6-1 de 1984), Anderlecht n'a pu se battre qu'avec ses petits moyens. Il n'a pas fallu longtemps pour comprendre qu'Anderlecht s'apprêtait à vivre 90 minutes en enfer. Comme il avait sombré à Manchester (5-1) et à Kiev (4-0), Anderlecht a bel et bien fait naufrage, dans les mêmes proportions, en Castille.

Peut-être paralysés par le décorum de Bernabeu, peut-être trop respectueux de leur adversaire, mais surtout manifestement inférieurs à des joueurs valant chacun le budget tout entier du Sporting, les Mauves n'ont pas fait illusion. Dès après un envoi sur la transversale de Koller, la machine blanche se mettait en route et le système imaginé par Anthuenis tournait au pathétique.

Ce n'était pas tellement son choix de sacrifier un créateur comme Stoica à van Diemen avec l'idée de meubler le flanc droit qui était en cause car on n'ose pas penser que la présence du Roumain aurait changé grand chose. En revanche, l'absence de Baseggio, blessé à la cuisse vendredi contre Bruges, se fit cruellement sentir. Pour le dire simplement, dans la cathédrale de Chamartin, il n'y avait rien dans les rangs anderlechtois entre la défense et le tandem Koller-Radzinski. C'est-à-dire que l'entrejeu bruxellois fut très souvent proche du néant pendant cette rencontre. Tant Hasi que Vanderhaeghe pataugaient dans la semoule tandis que van Diemen, aussi peu à son affaire que face à Giggs à Old Trafford, se faisait franchement ridiculiser par Roberto Carlos.

Les dégâts auraient peut-être été à peine plus limités si la défense n'avait elle aussi été dépassée par des artistes «merengue» en verve. A l'exception de De Boeck, toute la garde arrière anderlechtoise dut en effet également rendre les armes après 10 minutes seulement.

A la «latte» de Koller, Figo avait immédiatement répondu par un envoi imparable mais pourtant miraculeusement détourné du talon par De Wilde. C'était le coup de semonce et, bientôt, Morientes, Figo sur penalty et Helguera se chargeaient de matérialiser dans les chiffres l'éclatante différence de niveau entre les deux équipes.

Ce qui, dès le 1-0, était le plus consternant dans le chef d'Anderlecht n'était pas de réaliser que le Real Madrid, capable de marquer un but à chaque accélération, évoluait sur une autre planète que les champions de Belgique, ce à quoi tout le monde s'attendait, mais de constater que les joueurs d'Aimé Anthuenis paraissaient résignés. Désorganisés, pris de vitesse, dépassés, les Bruxellois laissaient des boulevards à des Madrilènes qui n'en demandaient pas tant, capables qu'ils sont tous ou presque de faire la différence dans une cabine téléphonique. Alors imaginez quand le paseo de la Castellana, la grande avenue qui traverse Madrid et qui abrite le stade Bernabeu, s'ouvre devant eux... Offrant des espaces démesurés aux Espagnols, Anderlecht oubliait jusqu'au sens même du mot marquage et négligeait complètement d'attaquer le porteur du ballon. Le score de 3-0 à la mi-temps était donc à peine forcé.

Le football espagnol prônant le grand spectacle plutôt que le résultat au sens strict, Anderlecht n'était pas au bout de ses peines et la deuxième période promettait d'être à peine moins chaude que la première si les Madrilènes se mettaient dans la tête de transformer la rencontre en soirée de gala. Comme attendu, c'était De Wilde qui prenait le relais de Koller dans le rôle du meilleur représentant mauve sur la pelouse sacrée de la «Maison blanche». En roue libre, le Real jouait à la baballe et Roberto Carlos ajoutait un nouveau but dans l'escarcelle madrilène. En toute fin de match, après le retrait du duo Hasi-Vanderhaeghe, Stoica sauvait l'honneur.

Il faudra bien deux mois, ceux qui séparent Anderlecht de son déplacement du 13 février à Leeds, pour effacer les traces de cette défaite même si une chose est sûre: il n'y avait rien à faire contre ce Real-là...

Par JEAN-FRANÇOIS LAUWENS (Journal Le Soir du 6 décembre 2000)

Source : Les archives du journal Le Soir