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RSC Anderlecht

FC Rapid Bucarest

 
273e match européen du RSCA
 
2ème tour préliminaire de la Ligue des Champions 2003-04. (Match retour, le 6/08/2003)
 
 
     
 
 
 
 
 
 
 
 
 65'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 20'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 88'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 12'
 
 
 
 
 
 48'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 12'
 
 
 
 
 
 
 
 
 46'
   
 
 
 
 77'
 
 
 
 
 
 
 
 49'
 
 
 
 
 40'
 
 
 
 
   
 
 
 
 70'
 
 
 
 
 86'
 
 90'+2
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 46'
   
 
 
 
 70'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 88'
 
 
 
Robert Ilyes
 42'
 
 
V. Shepelyev
 45'
50' 
Nenad Jestrovic
 
 
 
52' 
Pär Zetterberg
 
 
 
75' 
Ki-Hyeon Seol
 
 
 
 
M. Emil Bozinovski
 
Stade Constant Vanden Stock à Bruxelles. (12.000 spectateurs)
 
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Le Sporting s'est offert la frayeur de sa vie, mercredi, chez lui
Au jeu de la roulette russe : Anderlecht 3 Rapid Bucarest 2


Le suspense aura régné en maître, mercredi, dans la touffeur du parc Astrid où l'espoir de qualification changea constamment de camp, le dernier mot revenant au Sporting qui, vainqueur par 3-2, affrontera Cracovie, dès mercredi prochain, à domicile, dans le cadre du troisième et dernier tour préliminaire de la Ligue des champions. Mais, avant de triompher, Anderlecht s'est offert la frayeur de sa vie puisqu'il regagna les vestiaires, à la mi-temps, sur le score de 0-2. Alors qu'on supputait déjà sur l'avenir de Broos, son équipe remonta sur la pelouse métamorphosée et, sous l'impulsion d'un extraordinaire Zetterberg, signa un exploit comparable à celui de septembre 1997 quand, mené 0-2 face à Salzbourg en Coupe de l'UEFA, Scifo et ses partenaires renversèrent la vapeur en 45 minutes pour l'emporter par 4-2.

Ainsi donc, Broos avait-il gardé le secret bien au chaud, patientant jusqu'à quelques heures du coup d'envoi avant d'annoncer lui-même la nouvelle à l'intéressé : Zetterberg effectuerait bel et bien son grand retour en cette soirée européenne si importante pour le Sporting.

La décision du sélectionneur surprit autant le Suédois que l'opposition, comme le souhaitait évidemment le coach... pour autant qu'il ait choisi seul cette option. En titularisant son Scandinave, Broos renonçait à son 4-4-2 classique, optant plutôt pour un 4-1-2-3 tout en reniant les affirmations plus d'une fois formulées par lui-même selon lesquelles, à ses yeux, Zetterberg et Baseggio n'étaient pas complémentaires, dans un match chargé d'un aussi gros enjeu en tout cas. Car ce n'était évidemment pas Walter, mais bien Lovre qui avait fait les frais de cette soudaine volte-face.

J'ai passé des heures à retourner le problème dans tous les sens avant de trancher en faveur de Pär, expliqua après coup le coach brabançon, conscient d'avoir joué mercredi à la roulette russe au risque de se brûler la cervelle. Et d'enchaîner : Je craignais qu'en alignant le seul Baseggio entre les lignes, les Roumains parviennent trop facilement à neutraliser notre unique élément créatif. L'effet de surprise n'a pas joué en notre faveur comme je l'avais espéré. Mais, par la suite, quand nous avons été, par la force des circonstances, obligés d'abattre notre dernier va-tout, en alignant presque 4 attaquants soutenus par le tandem Baseggio-Zetterberg, les Roumains ont brutalement perdu et la tête et les pieds.

Le prologue, effectivement, s'avéra bien décevant dans le chef de nos compatriotes . Pire même : le Rapid connut une réussite fulgurante, inscrivant coup sur coup en fin de première période deux buts assassins.

A la surprise générale, Anderlecht remonta sur la pelouse animé d'un formidable appétit de revanche. Quelques minutes lui suffirent pour résorber son handicap. Appelé à la rescousse, Wilhelmsson réceptionna une passe de Zetterberg pour trouver la tête de Jestrovic. Dans la foulée, Zetterberg propulsa à son tour le ballon dans les filets. La jonction opérée, le Sporting multiplia les offensives. Les coups francs succédèrent aux corners et, sur l'un d'entre eux,, tiré par Zetterberg, Seol crucifia Dolha dans une ambiance de feu. Que d'émotions , messeigneurs !


JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 7 août 2003)

Source : Les archives du journal Le Soir
 
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Un petit miracle en seconde période

Le visage fermé, les poings serrés, Walter Baseggio intériorise difficilement sa rage, au micro de Philippe Hereng, l'intervieweur maison de Canal+. On a cinq ou dix minutes pour marquer et espérer quelque chose, lance le médian international à la mi-temps d'un match au scénario déjà désespéré.

Et comme s'il avait capté l'importance du moment, le Sporting rendit, presque coup pour coup, les deux buts roumains qui venaient d'être marqués. En l'espace de huit petites minutes, les Mauves étaient non seulement parvenus à égaliser via Jestrovic et Zetterberg, mais, en sus, Dindane venait de faire se lever le stade en trouvant, au bout de son inimitable crochet intérieur et d'un tir instantané, le cadre du but adverse.

Le 3-2 finalement signé par Seol, se profilait à l'horizon, mais il ne venait toujours pas. A cause de la chaleur ambiante, les organismes anderlechtois ne pouvaient tenir ce rythme d'enfer et du coup, le niveau d'adrénaline baissait durant le quart d'heure qui suivit l'égalisation.

Il fallait bien ça pour nous remettre, expliqua Pär Zetterberg dont le retour sur le scène européenne avec son Sporting faillit se résumer à un petit tour... préliminaire. Nous étions déjà entrés si mal dans la rencontre que nous étions déjà tout étonnés de nous retrouver si vite à 2-2. Le brin de chance fait partie du jeu, mais je crois que les Roumains en avaient bénéficié juste un peu avant nous en concrétisant par autant de buts, leurs deux seules occasions. Je crois que le changement tactique, avec un passage en 4-4-2 où nous avons pu mettre plus de pression sur la défense du Rapid, a été déterminant dans notre remontée.

Même son de cloche chez Hugo Broos, qui avouait pourtant avoir profondément douté au moment de lâcher une seconde fois ses poulains sur la pelouse. A 0-2, un entraîneur tente forcément des choses, mais, quand j'analyse notre première période, j'avais tout de même toutes les raisons de me montrer pessimiste. Pour inscrire trois buts et se qualifier, il n'y avait pas grand-chose d'autre à faire que de marquer très vite en espérant un petit miracle. Le premier but est arrivé après quelques minutes, le second a suivi dans la foulée, alors que le troisième devait presque forcément tomber dans le camp de l'équipe qui a le vent en poupe : c'est ça le foot !

Du côté roumain, un homme sans doute, pris congé de la Coupe d'Europe pour quelques mois avec un arrière-goût de trop peu plus prononcé : Manu Godfroid, le médian belge du Rapid Bucarest. On a péché par notre manque d'expérience, regretta-t-il. Anderlecht nous a enfoncés en seconde période sans que l'on réagisse. L'entraîneur avait pourtant insisté sur le début de reprise : il fallait absolument tenir le coup durant le premier quart d'heure. Cette élimination est d'autant plus regrettable que j'avais le sentiment que nous avions joué le match parfait, notamment au niveau de l'exploitation des contres.


FRÉDÉRIC LARSIMONT (Journal Le Soir du 7 août 2003)

Source : Les archives du journal Le Soir