Maccabi Haïfa

KRC Genk

 
35e match européen du KRC Genk
 
Barrages des tours de qualification de la Ligue des Champions 2011-12 (Match aller, le 17/08/2011)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
Gustavo Boccoli (65e Dela Yampolsky)
 
Khaleem Hyland (89e Fabien Camus)
 
Eyal Golasa (82e Tamir Cohen)
 
 
Jelle Vossen (79e Thomas Buffel)
Weaam Amasha (73e Hen Azriel)
 
 
 
Tamir Cohen (rentre à la 82e)
 
Dela Yampolsky (rentre à la 65e)
 
Fabien Camus (rentre à la 89e)
 
Thomas Buffel (rentre à la 79e)
Hen Azriel (rentre à la 73e)
 
 
 
 
 Buts :


8e Weaam Amasha (1-0), 28e Vladimer Dvalishvili (2-0), 61e Elyaniv Barda (2-1).


 
 Carte
 Jaune
:

76e Anthony Vanden Borre, 83e Kevin De Bruyne.


 
 Carte
 Rouge
:




 
 Arbitre :
 Stade :
M. Wolfgang Stark

Itztadion Ramat Gan à Ramat Gan. ( 19.170 spectateurs)
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Genk s'en sort par miracle

Après avoir joué avec son bonheur tout au long d'une première période qui aurait pu, qui aurait dû sceller d'emblée toute chance de qualification, Genk est finalement parvenu à réaliser mercredi soir, à Tel Aviv, le score presque parfait face à Haïfa. Battu 2-1, il fut mené 2-0 après une demi-heure de jeu et parvint au cap de l'heure à réduire miraculeusement la marque par l'entremise de Barda, un ancien de la maison. Compte tenu de la relative faiblesse du Maccabi, avec les retours de deux titulaires, le soutien de son public et l'avantage du terrain, le Racing devrait être en mesure de franchir dans une semaine l'obstacle israélien et de participer, pour la 2e fois, à la Ligue des champions.
Huit minutes, ni plus ni moins, avaient pourtant suffi aux Israéliens pour prendre l'avance au marquoir avec la complicité passive de la défense limbourgeoise. Surpris de façon incompréhensible par un long service aérien, l'axe central Nadson-Joneleit offrit sur un plateau à Amashe l'occasion d'ouvrir le score et d'inscrire, déjà, son 4e goal en phase préliminaire de l'épreuve reine.
Le Racing ne pouvait imaginer prologue plus dévastateur que celui-là. Il éprouva du reste les pires difficultés à se remettre de cet uppercut et faillit concéder dans le quart d'heure initial un second but. Alors qu'il aurait tout autant pu siffler un penalty, l'arbitre allemand Stark accorda à la limite de la surface de réparation un coup franc aux Israéliens. D'un maître tir, le Géorgien Dvalishvili loba le mur dressé devant lui mais le ballon dévié s'en alla se fracasser sur la barre.
Privé de son cerveau Kevin De Bruyne, de son lance-torpilles Marvin Ogunjimi et de son flanc droit Anele, orphelin, aussi, de Vanden Borre, suspendu, Genk éprouva toutes les peines du monde à retrouver ses esprits. Mais, hormis un essai de Barda qui frôla l'objectif, il ne fut jamais en mesure de reprendre l'initiative et mit à nouveau le genou à terre, à la demi-heure, à la suite d'une combinaison exécutée comme à l'entraînement par Vered, Golasa et, à la conclusion, Dvalishilivi.
Sans inspiration, sans rythme, sans détermination, sans concentration, sans aucune rigueur, sans le moindre altruisme, les hommes de Vercauteren semblaient tétanisés par l'ampleur de leur propre impuissance : c'était à pleurer dans les chaumières flamandes tant apparaissait mièvre et inconsistante la réplique des champions de Belgique. Et ce fut presque miracle pour les Limbourgeois d'atteindre le repos sur un score de 2-0 qui traduisait très peu fidèlement la supériorité affichée dans tous les secteurs par un Maccabi lui-même étonné de sa facilité à incursionner avec tant d'aisance et de régularité dans les rangs adverses.
La veille de la rencontre, Vercauteren avait déclaré qu'il ne se réfugierait pas derrière les absents pour excuser une éventuelle contre-performance des siens. Le moins qu'on puisse dire, en tout cas, c'est que les remplaçants n'ont pas été à la hauteur de la tâche. Mais que dire, alors, des titulaires habituels, emportés comme fétus de paille dans ce qui se résuma avant le repos à une faillite collective comme on en a rarement vécu à un tel niveau de compétition.
Le constat était d'autant plus navrant que l'opposition d'en face n'avait rien d'un foudre de guerre. En dépit de sa domination, Haïfa trahissait, en défense surtout, de grosses lacunes et l'on se disait qu'en dépit de son incroyable laxisme, il restait à Genk un bon coup à jouer en seconde période. Ce fut sans doute l'ultime message que délivra, dans l'intimité des vestiaires, un Vercauteren visiblement navré de la tournure des événements. De fait, à la faveur d'une de ses rares accélérations, le Racing parvint à démanteler au cap de l'heure l'arrière-garde adverse et à inscrire par l'entremise de Barda le but de l'espoir et, fort probablement, d'une prochaine qualification.

JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 18 août 2011)

Source : Les archives du journal Le Soir